Des cochons Kune-Kune dans les vignes de Château Doyac

Château Doyac, vignoble de 28 ha en AOC Haut-Médoc certifié en biodynamie, a accueilli cette semaine quatre cochons Kune-Kune d’origine néo-zélandaise. Au regard des nombreux avantages qu’offrent ces petits cochons en matière de désherbage de la vigne, de décompactage du sol, de docilité aussi, leur utilisation au vignoble s’annonce comme une solution d’avenir écologique. La famille Pourtalès envisage déjà l’accueil d’un plus grand nombre.

 Des petits cochons herbivores très efficaces 

Les quatre bébés cochons âgés de deux mois nommés Prêle, Ortie, Ginger et Tirelire, sont arrivés la semaine dernière au Château Doyac. Ils sont pour le moment en période d’acclimatation et restent cantonnés aux alentours de l’écurie. Ces cochons Kune Kune originaires de Nouvelle-Zélande ont la particularité d’être dociles, sociables, fûtés et très efficaces. Le Kune-Kune n’est pas un cochon nain, à l’âge adulte sa taille restera moyenne avec un poids compris entre 50 et 100kg. Une fois la période d’adaptation terminée, ils iront dans les vignes se régaler des mauvaises herbes. A l’aide d’un parc mobile délimitant les parcelles et permettant une rotation dans le vignoble, ils brouteront le couvert végétal sur l’interrang et sous le rang. Ainsi, grâce à leur petite taille, ils peuvent faire aisément le tour des pieds rendant leur action tout aussi efficace sinon plus que les traditionnels outils.

Un désherbage en profondeur

Ce cochon se nourrit uniquement de végétaux, herbes diverses. Avec son groin le Kune-Kune désherbe en profondeur le sol des vignes en enlevant même les racines et décompactant ainsi le sol. Un avantage supplémentaire par rapport au mouton.

Dans les vignes même au printemps

Une autre particularité de ce cochon est qu’il n’a pas de muscle dans le cou, contrairement au mouton, par conséquent il ne va pas s’attaquer à la partie supérieure des vignes et pourra rester au printemps pour continuer à désherber le sol.

une aide contre la propagation du mildiou

En mangeant les feuilles mortes tombées au sol, porteuses des spores du mildiou, il pourrait même aider à limiter le développement de ce champignon tant redouté par les viticulteurs. Des études sont en cours et pourraient bien révéler l’efficacité du Kune-Kune comme moyen naturel de lutte du champignon.

Sociables et très intelligents

Prêle, Ortie, Ginger et Tirelire semblent se plaire au Château Doyac et ont été vite adoptés par les autres animaux déjà présents sur le domaine, chevaux, chiens et chats.  « Ils sont extrêmement sociables, fûtés et très faciles à éduquer » confie Clémence à l’origine de cette initiative qui, comme ses parents, Max et Astrid de Pourtalès, est enchantée par ses petits cochons qui apportent une solution d’avenir à une gestion écologique, voire économique de leur vignoble certifié en biodynamie.

Le travail quasiment parfait qu’offre ces cochons a séduit la famille Pourtalès, qui, si les résultats s’avèrent concluants, envisage d’agrandir son cheptel.

Tous ces avantages font du Kune-Kune un amour de petit cochon !

http://www.chateaudoyac.fr

Château Montrose anticipe les changements climatiques

Communiqué, mars 2021 – Environnement-Viticulture

Vue aérienne du Château Montrose et du Grand chai, au premier plan le carrelet et la Garonne. Crédit photo : Deepix

Dans le cadre de sa stratégie environnementale globale, Château Montrose met en place une étude agro-pédo-climatique de grande ampleur, jamais réalisée à ce jour à l’échelle d’une propriété. Conduite en partenariat avec le climatologue Benjamin Bois et le géologue Pierre Becheler, cette étude dont l’objectif principal est de mieux comprendre le vignoble dans son ensemble afin de mieux le préparer aux changements climatiques, s’inscrit dans la continuité des études de terroir précédemment menées à Montrose.

Comprendre le fonctionnement du terroir face au réchauffement climatique

Si le terroir de Château Montrose situé en bordure de la Gironde figure parmi les plus privilégiés, les enjeux du réchauffement climatique se posent partout. Le célèbre Cru Classé de Saint-Estèphe, très investi en matière de développement durable depuis plus de 15 ans, lance une étude agro-pédo-climatique pour une meilleure compréhension du fonctionnement de la vigne en interaction avec son environnement pédologique et climatique.

Le top départ de cette étude a été donné en février dernier. Il s’agit d’un audit de grande ampleur réalisé pour la première fois à l’échelle d’une propriété. Pour mener à bien cette étude, l’équipe R&D conduite par Vincent Decup (Directeur Technique de Château Montrose) a fait appel à deux spécialistes, Benjamin Bois*, climatologue et Pierre Becheler*, géologue. Ce comité pluridisciplinaire va étudier la variabilité spatiale du climat à l’échelle de l’exploitation et la mise en relation avec le fonctionnement de son terroir. L’objectif : comprendre la réaction des terroirs face au changement climatique à l’horizon 2050.

De gauche à droite: Vincent Decup, Benjamin Bois et Pierre Becheler

A la croisée des données

Plusieurs étapes vont rythmer cet audit. 60 capteurs de mesure des températures et d’hygrométrie ont été installés à la vigne en mars dernier. Leur positionnement hors sol à hauteur de grappes a été décidé en fonction des zones topographiques et des caractéristiques de chaque parcelle (zones plus ou moins précoces, sensibles au mildiou, à la sécheresse…). Appuyée par les études des fosses pédologiques qui suivront, l’analyse des données agro-climatiques des capteurs s’effectuera en octobre. Ces données permettront d’établir une cartographie qui, superposée aux autres cartographies et études de résistivités des sols déjà réalisées, délivreront des informations sur le comportement du végétal face au réchauffement climatique. Le croisement de ces données agro-pédo-climatiques permettra d’anticiper les impacts futurs du changement climatique sur la vigne et d’en déduire un mode de conduite du vignoble sur mesure et parfaitement adapté au nouveau contexte.

Rendez-vous aux prochaines vendanges pour les premières analyses…

Capteurs de mesure des températures et d’hygrométrie

*Benjamin Bois est maître de conférences en viticulture et climatologie à L’Université de Bourgogne. Il est l’auteur d’une thèse publiée en 2007 « Cartographie agro climatique à méso-échelle – méthodologie et application à la variabilité spatiale du climat en Gironde viticole – conséquences pour le développement de la vigne et la maturation du raisin. » Il dirige actuellement une thèse sur l’« Analyse spatiale et temporelle des extrêmes climatiques en Bourgogne-Franche-Comté : impacts sur la viticulture. »

*Pierre Becheler est un géologue spécialisé dans les études de pédologie et études de sols viticoles, hydrologie, hydrogéologie et géomorphologie. Il est l’auteur de nombreuses études et cartographies de terroirs viticoles.

Château Montrose, premier producteur mondial de bicarbonate de potassium issu du CO2 des fermentations alcooliques, vise le 100% recyclé.

Dans le cadre de sa démarche durable visant à limiter l’impact de son activité sur l’environnement par une série de mesures vertes appliquées aussi bien à la vigne qu’aux chais, Château Montrose annonce son objectif pour les vendanges 2020 : le recyclage de 100% du CO2 issu de ses fermentations alcooliques. Grâce à un système d’automatisation permettant la captation en continu du CO2, Montrose, site Pilote du projet, devient le premier producteur mondial de bicarbonate de potassium issu des fermentations alcooliques.

100% captés, 100% recyclés

Très investi en matière de développement durable depuis plus de 15 ans, Montrose a fait une priorité du recyclage systématique de toutes ses productions. Le recyclage du CO2, gaz à effet de serre très largement émis par l’Homme, est devenu un enjeu mondial. Expérimenté sur la propriété en 2018, le procédé de valorisation du CO2 issu des fermentations alcooliques consiste à faire réagir du CO2 avec du carbonate de sodium ou potassium pour produire du bicarbonate. Durant les vendanges 2019, la transformation après captation du dioxyde de carbone avait produit 15 tonnes de bicarbonate de sodium et de potassium. Cette année Montrose vise la captation de 100% du CO2. Cet objectif est rendu possible par l’installation d’un système automatisé de captation du CO2 en continu dont le domaine, en tant que site pilote, est le premier à être équipé. Pour les vendanges 2020 la production de bicarbonate de potassium est estimée à 40 tonnes, une production qui fait de Montrose la première propriété viticole au monde à produire du bicarbonate en masse issu des fermentations alcooliques.

Site Pilote en bordelais

Le projet, initié par le domaine dès 2018, a été piloté par la cellule R&D en partenariat avec la société Alcion – SEDE Veolia. Le recyclage du CO2 a fait ses preuves et apparait plus que jamais comme une solution à privilégier pour réduire l’empreinte carbone du domaine. L’installation consiste en un réseau de captation, à la sortie des cuves, du gaz émis lors des fermentations et d’un réseau de colonnes de transformation de celui-ci en bicarbonate.

Le bicarbonate, un produit vertueux aux nombreux débouchés

Montrose étudie tous les débouchés possibles d’utilisation du bicarbonate, en interne et en externe.Sa molécule vertueuse compte de nombreuses exploitations dans les domaines de l’alimentaire, la cosmétique, la pharmacie ou l’agriculture.

Résolument tournée vers l’avenir, la démarche de Montrose traduit un changement profond et global du domaine. Le Grand Cru Classé de Saint-Estèphe, dont l’objectif est d’ouvrir de nouvelles voies vers une viticulture plus responsable et respectueuse de l’environnement, est régulièrement approché comme modèle en matière de techniques vitivinicoles et de développement durable.

Montrose poursuit sa route verte !

MontroseTracteursElecriques

Château Montrose fait un pas de plus dans sa démarche environnementale globale avec son nouveau tracteur électrique équipé de la technologie d’injection directe PiiX-e 100% électrique opérationnel dès la saison prochaine pour les traitements en Bio du vignoble.

30% du parc à tracteurs est électrique, objectif 100% en 2028

S25 -CH.MONTROSE-12072018-185 - CopieAvec l’achat d’un quatrième tracteur électrique Kremer T4E, Château Montrose augmente progressivement son passage à l’électrique dont l’objectif est le 100% électrique pour 2028. Ces enjambeurs écologiques présentent de nombreux avantages dans leur conception, leur utilisation et leur entretien. Les batteries LFP (Lithium Fer Phosphate) ont une grande autonomie, une longue durée de vie et un recyclage facile.
De plus, ces tracteurs, 20% plus légers que leurs équivalents thermiques, très silencieux et ergonomiques, offrent un bien meilleur confort de conduite.
Un projet unique à Bordeaux

Développée par la start-up Diimotion en partenariat avec les équipes R&D du domaine, cette technologie de haute précision dans sa version électrique adaptée à la viticulture répond aux exigences environnementales de la propriété, soucieuse de préserver son vignoble et de limiter son empreinte Carbone.
Si la pulvérisation directe est un procédé connu depuis plus de 15 ans, sa version tout électrique est l’aboutissement d’une réflexion menée par la start-up Diimotion, initiée et soutenue par Château Montrose. Adaptée dès la saison prochaine aux tracteurs enjambeurs de la propriété, sa mise en place est une véritable innovation.

Un système de pulvérisation nouvelle génération

MontrosePulveCe principe de pulvérisation électrique, associé aux engins déjà électriques de Château Montrose permettra une baisse de consommation d’énergie (divisée par 5 par rapport aux turbines hydrauliques classiques) et améliorera le Bilan Carbone de la propriété.
Le système d’injection directe PiiX-e (Diimotion) consiste à pulvériser et doser la matière active dans les parcelles avec une grande précision. Le mélange des cuves se fait automatiquement, à la demande, ce qui évite la gestion des fonds de cuves et les pertes de produits. L’homogénéité constante du dosage associée à la capacité de moduler les doses assurent un gain d’économie et de productivité.

Par ailleurs, l’absence de manipulation des produits limite considérablement les expositions des équipes et apporte un vrai confort à l’utilisateur.
Des capteurs positionnés sur la rampe effectuent une lecture du végétal. Reliés aux électrovannes dont ils contrôlent chaque buse, ils garantissent un traitement sur mesure en régulant la pulvérisation en fonction de la détection ou non de surface foliaire.

Une parfaite maitrise du vignoble

La technologie d’injection présente un intérêt renforcé lorsqu’elle est associée à une bonne connaissance du vignoble. Depuis 2006, Château Montrose a mené une étude approfondie de son terroir comprenant l’identification des unités pédologiques et l’analyse du comportement intra parcellaire du matériel végétal assorti d’une mise en évidence des zones hétérogènes de sensibilité à la maladie. Ces différentes études ont permis de collecter un grand nombre de données précieuses qui viendront, dès la campagne prochaine, optimiser le fonctionnement de l’injection directe.

L’adaptation de la technologie d’injection directe sur les tracteurs électriques de Montrose est l’une des nombreuses mesures de la stratégie environnementale globale du domaine qui souhaite profiter des avancées technologiques pour mieux protéger ses équipes et son vignoble et garantir la préservation de son terroir unique.

Vendanges 2019, Montrose passe à la vitesse supérieure avec le lancement « grandeur nature » du recyclage du CO2 et son passage au 100% Bio.

Avec ces deux nouvelles mesures inscrites dans la stratégie environnementale globale initiée dès son rachat en 2006 par Martin et Olivier Bouygues, Château Montrose atteint son objectif 2019 : limiter significativement l’impact de son activité sur l’environnement avec le recyclage en masse du CO2 issu des fermentations alcooliques et confirmer son passage au 100% Bio.
Lancement « grandeur nature » du recyclage du CO2

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©Saison d’or

Expérimenté en 2018, le procédé de valorisation du CO2 issu des fermentations alcooliques consiste à faire réagir du CO2 avec du carbonate de sodium ou potassium pour produire du bicarbonate. Pour les vendanges 2019, la captation du dioxyde de carbone et sa transformation devrait produire jusqu’à 15 tonnes de bicarbonate de sodium et de potassium.
Mis au point par la société Alcion environnement, le recyclage du CO2 a fait ses preuves et apparait comme une solution à privilégier pour réduire encore l’empreinte carbone du domaine. L’installation consiste en un réseau de colonnes de captation à la sortie des cuves et de traitement des gaz émis lors des fermentations.
Valorisé en interne, le bicarbonate de sodium est ensuite utilisé au chai comme détergent. D’autres valorisations externes du bicarbonate de sodium sont étudiées, notamment pour alimenter le marché de production de la spiruline.

2019, premières vendanges 100% bio

Les nombreuses expérimentations menées par les équipes techniques depuis 2013 accompagnées des mesures prises pour préparer progressivement le terroir à sa conversion à une viticulture biologique en continuant de produire le meilleur, ont permis à Château Montrose d’atteindre son objectif 2019 : une vendange 100% Bio. Le développement de la biodiversité, la capitalisation sur ses écosystèmes, ses sols, sont autant de mesures « vertes » qui ont accompagné cette transition.
Fidèles à Montrose depuis près d’un demi-siècle la troupe de 100 vendangeurs andalous, originaire du village de Pruna, débutera la première récolte Bio des 95 ha du domaine à partir du 23 septembre. Logés sur la propriété dans les bâtiments mis à leur disposition, ces coupeurs professionnels spécialisés dans la cueillette des fruits constituent une main d’oeuvre d’une grande précision très précieuse pour le domaine et la qualité de ses vins.Ch‰teau Montrose, 7 octobre 2010

2019 une rentrée bio-dynamique pour Château Doyac

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Première année certifiée en biodynamie pour Château Doyac et naissance du vin blanc du domaine, « Le Pélican Blanc »

Château Doyac, Cru Bourgeois du Haut-Médoc, en conversion bio puis biodynamie depuis 2016 vient de recevoir la certification DEMETER. Une certification de l’agriculture biodynamique reconnue internationalement qui permet l’élaboration de vins de qualité avec le moins d’intrants possibles. Une satisfaction pour les propriétaires, la famille de Pourtalès qui a fait ce choix comme une évidence basée sur une réflexion profonde autour de l’équilibre entre l’écosystème de la vigne (faune et flore inclues) et l’homme. Le cahier des charges, très exigeant, prend en compte les cycles naturels notamment le cycle lunaire, le recours à la pulvérisation de tisanes élaborées à base de minéraux et de plantes (ortie, prêle, valériane, souci, pissenlit,…) afin de dynamiser la vie du sol et redonner l’énergie nécessaire à la plante pour développer ses défenses naturelles.
Le millésime 2019 de Château Doyac sera donc le premier millésime à porter la mention « biodynamie » et le Château Doyac le premier Cru Bourgeois du Médoc à rejoindre la liste des châteaux en biodynamie.
« Le Pélican Blanc » 2019 : premier millésime blanc de Château Doyac

Autre nouveauté pour Château Doyac avec la première production du vin blanc du domaine. Une parcelle de 1,5 ha, située sur le plateau calcaire de Saint-Seurin de Cadourne, a été sélectionnée parmi les 27 ha de la propriété pour ses qualités de sols propices à la meilleure expression du sauvignon blanc. Max de Pourtalès souhaite élaborer un grand vin blanc du médoc. La récolte des raisins de ce premier millésime a été effectuée manuellement par une troupe d’une dizaine de vendangeurs le 5 septembre. Le pressurage se fait par grappes entières et le vin sera élevé en amphore (70%) et en barriques neuves (30%).
Ce 100% sauvignon blanc portera le nom : « Le Pélican Blanc», en référence aux armoiries historiques de la famille de Pourtalès que l’on peut voir sur l’étiquette du vin rouge de Château Doyac mais aussi en clin d’œil pour perpétuer la tradition médocaine et plus particulièrement listracaise qui donne des noms d’oiseaux aux vins blancs du Médoc (Le Merle Blanc de Château Clarke, le Cygne de Château Fonréaud, La Mouette de Lestage).

Le début des vendanges rouges est programmé pour le 25 septembre.

Cette année les baies de taille assez petite sont très concentrées et offrent un beau potentiel. C’est une année prometteuse. « Le vignoble se porte bien ! Grâce aux apports en biodynamie notamment aux pulvérisations de tisanes, à l’intensification des échanges entre le plant de vigne et l’environnement, la vigne s’est bien défendue des attaques et de la pression phytosanitaire » confie Max de Pourtalès.
Même si il est encore trop tôt pour avoir une idée précise du 2019, la dégustation des raisins appuyée par les analyses laisse présager un très bon millésime.
A suivre…

Château Doyac en troisième année de conversion en biodynamie

Ce cru bourgeois du haut-médoc affiche sérénité et confiance en l’avenir et poursuit son chemin vert avec pour cette année la validation attendue de son engagement, la certification Demeter.

Retour sur 2018, une année éprouvante mais exceptionnelle

Cette année, Château Doyac, propriété située sur le plateau argilo-calcaire de Saint-Seurin de Cadourne,  voisin du Château Sociando-Mallet, entame avec sérénité sa troisième année de conversion de son vignoble en culture biodynamique et sa quatrième année en bio. Malgré les conditions climatiques du printemps 2018 particulièrement difficiles en raison de la menace du mildiou liée aux nombreuses pluies, la vigne a bien réagi et a démontré sa capacité à s’adapter et à développer ses propres défenses. Certes, 2018 a mis à rude épreuve le vignoble et a demandé une forte mobilisation. Si les nombreux passages dans les vignes, l’effeuillage rigoureux devant les grappes de raisins pour faciliter le séchage et des travaux sur les sols ont permis de stabiliser la situation, le retour du temps chaud et sec à partir de juillet a mis un terme définitif à la pression sanitaire. Finalement la propriété note une baisse des rendements de l’ordre de 20%. Cette baisse est largement compensée par la grande satisfaction qu’apporte la qualité exceptionnelle de la récolte. Max et Astrid de Pourtalès ainsi que leur fille Clémence venue rejoindre la propriété familiale en 2016, sont convaincus d’être sur la bonne voie et maintiennent leur cap, celui d’une viticulture qui tient compte de l’harmonie entre terre, plante et environnement et qui privilégie la biodiversité en intensifiant la vie organique.

Le choix d’une viticulture en biodynamie c’est « croire en la plante »

Pour la famille de Pourtalès, le vignoble montre des défenses naturelles plus élevées. Selon les conclusions d’une récente étude conduite par Jean Masson directeur de recherches à l’Institut National de la Recherche Agronomique de Colmar publiée dans la revue Scientific Reports, il est prouvé que « les défenses naturelles sont plus élevées dans les vignes conduites en biodynamie, quel que soit le climat et la pression de pathogène. » Une conclusion qui conforte la conviction de Château Doyac. En effet Max de Pourtalès constate une intensification des échanges entre le plant de vigne et l’environnement qui se traduit par une vitalité et une résistance plus importantes et qui sont améliorées par les échanges naturels entre le sol et les racines d’une part, et entre le ciel et les feuilles d’autre part. Les échanges entre les innombrables micro-organismes du sol et le système racinaire de la vigne ainsi favorisés optimisent l’expression du terroir dans les raisins et donc dans le vin.

Les Tisanes, décoctions et extraits fermentés pour la vigne sont préparés sur place

En 2018 pour lutter contre la forte pression du midiou, l’utilisation du souffre et du cuivre a été légèrement supérieure à 2017 mais elle est restée dans les normes Demeter autorisées (4kg/ha). Les nombreux passages de 501 (silice de corne), ont été complétés par la pulvérisation de tisanes. Si l’emploi d’extraits végétaux ne remplacent pas un traitement fongicide, il s’avère efficace dans la protection du vignoble en éloignant les insectes ravageurs, en stimulant la vitalité des plantes et en renforçant leur résistance face aux maladies, parasites ou accidents climatiques.

C’est le cas par exemple du Calendua officinal appelé également souci qui possède des propriétés  réparatrices et protectrices ou du pissenlit vecteur de soleil qui, pulvérisé dans les vignes par temps gris, sensibilise la plante à la lumière. Ou encore de l’achillée millefeuille très utile en biodynamie, une plante que l’on trouve partout et qui résiste à la sécheresse. Utilisée en tisane sur les vignes, elle aide à résister à la chaleur. Autre exemple, celui de l’ortie considérée en biodynamie comme la plante anti mildiou la plus efficace. La préparation à base d’ortie est ajouté au compost.

Une conviction sans faille pour la famille de Pourtalès qui s’investit quotidiennement dans son vignoble. Château Doyac, un des rares crus de sa catégorie à s’être engagé dans la conversion de son vignoble en biodynamie ne regrette pas ce choix et attend d’ici peu sa certification Demeter.