Château Montrose anticipe les changements climatiques

Communiqué, mars 2021 – Environnement-Viticulture

Vue aérienne du Château Montrose et du Grand chai, au premier plan le carrelet et la Garonne. Crédit photo : Deepix

Dans le cadre de sa stratégie environnementale globale, Château Montrose met en place une étude agro-pédo-climatique de grande ampleur, jamais réalisée à ce jour à l’échelle d’une propriété. Conduite en partenariat avec le climatologue Benjamin Bois et le géologue Pierre Becheler, cette étude dont l’objectif principal est de mieux comprendre le vignoble dans son ensemble afin de mieux le préparer aux changements climatiques, s’inscrit dans la continuité des études de terroir précédemment menées à Montrose.

Comprendre le fonctionnement du terroir face au réchauffement climatique

Si le terroir de Château Montrose situé en bordure de la Gironde figure parmi les plus privilégiés, les enjeux du réchauffement climatique se posent partout. Le célèbre Cru Classé de Saint-Estèphe, très investi en matière de développement durable depuis plus de 15 ans, lance une étude agro-pédo-climatique pour une meilleure compréhension du fonctionnement de la vigne en interaction avec son environnement pédologique et climatique.

Le top départ de cette étude a été donné en février dernier. Il s’agit d’un audit de grande ampleur réalisé pour la première fois à l’échelle d’une propriété. Pour mener à bien cette étude, l’équipe R&D conduite par Vincent Decup (Directeur Technique de Château Montrose) a fait appel à deux spécialistes, Benjamin Bois*, climatologue et Pierre Becheler*, géologue. Ce comité pluridisciplinaire va étudier la variabilité spatiale du climat à l’échelle de l’exploitation et la mise en relation avec le fonctionnement de son terroir. L’objectif : comprendre la réaction des terroirs face au changement climatique à l’horizon 2050.

De gauche à droite: Vincent Decup, Benjamin Bois et Pierre Becheler

A la croisée des données

Plusieurs étapes vont rythmer cet audit. 60 capteurs de mesure des températures et d’hygrométrie ont été installés à la vigne en mars dernier. Leur positionnement hors sol à hauteur de grappes a été décidé en fonction des zones topographiques et des caractéristiques de chaque parcelle (zones plus ou moins précoces, sensibles au mildiou, à la sécheresse…). Appuyée par les études des fosses pédologiques qui suivront, l’analyse des données agro-climatiques des capteurs s’effectuera en octobre. Ces données permettront d’établir une cartographie qui, superposée aux autres cartographies et études de résistivités des sols déjà réalisées, délivreront des informations sur le comportement du végétal face au réchauffement climatique. Le croisement de ces données agro-pédo-climatiques permettra d’anticiper les impacts futurs du changement climatique sur la vigne et d’en déduire un mode de conduite du vignoble sur mesure et parfaitement adapté au nouveau contexte.

Rendez-vous aux prochaines vendanges pour les premières analyses…

Capteurs de mesure des températures et d’hygrométrie

*Benjamin Bois est maître de conférences en viticulture et climatologie à L’Université de Bourgogne. Il est l’auteur d’une thèse publiée en 2007 « Cartographie agro climatique à méso-échelle – méthodologie et application à la variabilité spatiale du climat en Gironde viticole – conséquences pour le développement de la vigne et la maturation du raisin. » Il dirige actuellement une thèse sur l’« Analyse spatiale et temporelle des extrêmes climatiques en Bourgogne-Franche-Comté : impacts sur la viticulture. »

*Pierre Becheler est un géologue spécialisé dans les études de pédologie et études de sols viticoles, hydrologie, hydrogéologie et géomorphologie. Il est l’auteur de nombreuses études et cartographies de terroirs viticoles.

Montrose poursuit sa route verte !

MontroseTracteursElecriques

Château Montrose fait un pas de plus dans sa démarche environnementale globale avec son nouveau tracteur électrique équipé de la technologie d’injection directe PiiX-e 100% électrique opérationnel dès la saison prochaine pour les traitements en Bio du vignoble.

30% du parc à tracteurs est électrique, objectif 100% en 2028

S25 -CH.MONTROSE-12072018-185 - CopieAvec l’achat d’un quatrième tracteur électrique Kremer T4E, Château Montrose augmente progressivement son passage à l’électrique dont l’objectif est le 100% électrique pour 2028. Ces enjambeurs écologiques présentent de nombreux avantages dans leur conception, leur utilisation et leur entretien. Les batteries LFP (Lithium Fer Phosphate) ont une grande autonomie, une longue durée de vie et un recyclage facile.
De plus, ces tracteurs, 20% plus légers que leurs équivalents thermiques, très silencieux et ergonomiques, offrent un bien meilleur confort de conduite.
Un projet unique à Bordeaux

Développée par la start-up Diimotion en partenariat avec les équipes R&D du domaine, cette technologie de haute précision dans sa version électrique adaptée à la viticulture répond aux exigences environnementales de la propriété, soucieuse de préserver son vignoble et de limiter son empreinte Carbone.
Si la pulvérisation directe est un procédé connu depuis plus de 15 ans, sa version tout électrique est l’aboutissement d’une réflexion menée par la start-up Diimotion, initiée et soutenue par Château Montrose. Adaptée dès la saison prochaine aux tracteurs enjambeurs de la propriété, sa mise en place est une véritable innovation.

Un système de pulvérisation nouvelle génération

MontrosePulveCe principe de pulvérisation électrique, associé aux engins déjà électriques de Château Montrose permettra une baisse de consommation d’énergie (divisée par 5 par rapport aux turbines hydrauliques classiques) et améliorera le Bilan Carbone de la propriété.
Le système d’injection directe PiiX-e (Diimotion) consiste à pulvériser et doser la matière active dans les parcelles avec une grande précision. Le mélange des cuves se fait automatiquement, à la demande, ce qui évite la gestion des fonds de cuves et les pertes de produits. L’homogénéité constante du dosage associée à la capacité de moduler les doses assurent un gain d’économie et de productivité.

Par ailleurs, l’absence de manipulation des produits limite considérablement les expositions des équipes et apporte un vrai confort à l’utilisateur.
Des capteurs positionnés sur la rampe effectuent une lecture du végétal. Reliés aux électrovannes dont ils contrôlent chaque buse, ils garantissent un traitement sur mesure en régulant la pulvérisation en fonction de la détection ou non de surface foliaire.

Une parfaite maitrise du vignoble

La technologie d’injection présente un intérêt renforcé lorsqu’elle est associée à une bonne connaissance du vignoble. Depuis 2006, Château Montrose a mené une étude approfondie de son terroir comprenant l’identification des unités pédologiques et l’analyse du comportement intra parcellaire du matériel végétal assorti d’une mise en évidence des zones hétérogènes de sensibilité à la maladie. Ces différentes études ont permis de collecter un grand nombre de données précieuses qui viendront, dès la campagne prochaine, optimiser le fonctionnement de l’injection directe.

L’adaptation de la technologie d’injection directe sur les tracteurs électriques de Montrose est l’une des nombreuses mesures de la stratégie environnementale globale du domaine qui souhaite profiter des avancées technologiques pour mieux protéger ses équipes et son vignoble et garantir la préservation de son terroir unique.

Vendanges 2019, Montrose passe à la vitesse supérieure avec le lancement « grandeur nature » du recyclage du CO2 et son passage au 100% Bio.

Avec ces deux nouvelles mesures inscrites dans la stratégie environnementale globale initiée dès son rachat en 2006 par Martin et Olivier Bouygues, Château Montrose atteint son objectif 2019 : limiter significativement l’impact de son activité sur l’environnement avec le recyclage en masse du CO2 issu des fermentations alcooliques et confirmer son passage au 100% Bio.
Lancement « grandeur nature » du recyclage du CO2

8 - KHCO3-68
©Saison d’or

Expérimenté en 2018, le procédé de valorisation du CO2 issu des fermentations alcooliques consiste à faire réagir du CO2 avec du carbonate de sodium ou potassium pour produire du bicarbonate. Pour les vendanges 2019, la captation du dioxyde de carbone et sa transformation devrait produire jusqu’à 15 tonnes de bicarbonate de sodium et de potassium.
Mis au point par la société Alcion environnement, le recyclage du CO2 a fait ses preuves et apparait comme une solution à privilégier pour réduire encore l’empreinte carbone du domaine. L’installation consiste en un réseau de colonnes de captation à la sortie des cuves et de traitement des gaz émis lors des fermentations.
Valorisé en interne, le bicarbonate de sodium est ensuite utilisé au chai comme détergent. D’autres valorisations externes du bicarbonate de sodium sont étudiées, notamment pour alimenter le marché de production de la spiruline.

2019, premières vendanges 100% bio

Les nombreuses expérimentations menées par les équipes techniques depuis 2013 accompagnées des mesures prises pour préparer progressivement le terroir à sa conversion à une viticulture biologique en continuant de produire le meilleur, ont permis à Château Montrose d’atteindre son objectif 2019 : une vendange 100% Bio. Le développement de la biodiversité, la capitalisation sur ses écosystèmes, ses sols, sont autant de mesures « vertes » qui ont accompagné cette transition.
Fidèles à Montrose depuis près d’un demi-siècle la troupe de 100 vendangeurs andalous, originaire du village de Pruna, débutera la première récolte Bio des 95 ha du domaine à partir du 23 septembre. Logés sur la propriété dans les bâtiments mis à leur disposition, ces coupeurs professionnels spécialisés dans la cueillette des fruits constituent une main d’oeuvre d’une grande précision très précieuse pour le domaine et la qualité de ses vins.Ch‰teau Montrose, 7 octobre 2010

Château Doyac en troisième année de conversion en biodynamie

Ce cru bourgeois du haut-médoc affiche sérénité et confiance en l’avenir et poursuit son chemin vert avec pour cette année la validation attendue de son engagement, la certification Demeter.

Retour sur 2018, une année éprouvante mais exceptionnelle

Cette année, Château Doyac, propriété située sur le plateau argilo-calcaire de Saint-Seurin de Cadourne,  voisin du Château Sociando-Mallet, entame avec sérénité sa troisième année de conversion de son vignoble en culture biodynamique et sa quatrième année en bio. Malgré les conditions climatiques du printemps 2018 particulièrement difficiles en raison de la menace du mildiou liée aux nombreuses pluies, la vigne a bien réagi et a démontré sa capacité à s’adapter et à développer ses propres défenses. Certes, 2018 a mis à rude épreuve le vignoble et a demandé une forte mobilisation. Si les nombreux passages dans les vignes, l’effeuillage rigoureux devant les grappes de raisins pour faciliter le séchage et des travaux sur les sols ont permis de stabiliser la situation, le retour du temps chaud et sec à partir de juillet a mis un terme définitif à la pression sanitaire. Finalement la propriété note une baisse des rendements de l’ordre de 20%. Cette baisse est largement compensée par la grande satisfaction qu’apporte la qualité exceptionnelle de la récolte. Max et Astrid de Pourtalès ainsi que leur fille Clémence venue rejoindre la propriété familiale en 2016, sont convaincus d’être sur la bonne voie et maintiennent leur cap, celui d’une viticulture qui tient compte de l’harmonie entre terre, plante et environnement et qui privilégie la biodiversité en intensifiant la vie organique.

Le choix d’une viticulture en biodynamie c’est « croire en la plante »

Pour la famille de Pourtalès, le vignoble montre des défenses naturelles plus élevées. Selon les conclusions d’une récente étude conduite par Jean Masson directeur de recherches à l’Institut National de la Recherche Agronomique de Colmar publiée dans la revue Scientific Reports, il est prouvé que « les défenses naturelles sont plus élevées dans les vignes conduites en biodynamie, quel que soit le climat et la pression de pathogène. » Une conclusion qui conforte la conviction de Château Doyac. En effet Max de Pourtalès constate une intensification des échanges entre le plant de vigne et l’environnement qui se traduit par une vitalité et une résistance plus importantes et qui sont améliorées par les échanges naturels entre le sol et les racines d’une part, et entre le ciel et les feuilles d’autre part. Les échanges entre les innombrables micro-organismes du sol et le système racinaire de la vigne ainsi favorisés optimisent l’expression du terroir dans les raisins et donc dans le vin.

Les Tisanes, décoctions et extraits fermentés pour la vigne sont préparés sur place

En 2018 pour lutter contre la forte pression du midiou, l’utilisation du souffre et du cuivre a été légèrement supérieure à 2017 mais elle est restée dans les normes Demeter autorisées (4kg/ha). Les nombreux passages de 501 (silice de corne), ont été complétés par la pulvérisation de tisanes. Si l’emploi d’extraits végétaux ne remplacent pas un traitement fongicide, il s’avère efficace dans la protection du vignoble en éloignant les insectes ravageurs, en stimulant la vitalité des plantes et en renforçant leur résistance face aux maladies, parasites ou accidents climatiques.

C’est le cas par exemple du Calendua officinal appelé également souci qui possède des propriétés  réparatrices et protectrices ou du pissenlit vecteur de soleil qui, pulvérisé dans les vignes par temps gris, sensibilise la plante à la lumière. Ou encore de l’achillée millefeuille très utile en biodynamie, une plante que l’on trouve partout et qui résiste à la sécheresse. Utilisée en tisane sur les vignes, elle aide à résister à la chaleur. Autre exemple, celui de l’ortie considérée en biodynamie comme la plante anti mildiou la plus efficace. La préparation à base d’ortie est ajouté au compost.

Une conviction sans faille pour la famille de Pourtalès qui s’investit quotidiennement dans son vignoble. Château Doyac, un des rares crus de sa catégorie à s’être engagé dans la conversion de son vignoble en biodynamie ne regrette pas ce choix et attend d’ici peu sa certification Demeter.

 

 

 

Vendanges 2018 Château Doyac

 

Le point sur le vignoble en biodynamie du Château Doyac à la veille de la récolte 2018

DOYACMaxdePourtalesVigneMoto Le Château Doyac, cru bourgeois à Saint-Seurin de Cadourne continue sa route du bio à la biodynamie (2ème année de conversion en biodynamie)et se dit satisfait des résultats dont bénéficie le vignoble en deuxième année de conversion et ce, malgré des conditions climatiques du début de l’été plutôt difficiles. Cet engagement  pour la biodynamie le classe parmi les rares crus de sa catégorie à avoir fait le choix d’une viticulture qui tient compte de l’harmonie entre terre, plante et l’environnement.

Le vignoble résiste aux attaques de mildiou

 Les pluies régulières du mois de janvier ont permis de reconstituer les nappes phréatiques. Puis le froid qui a sévi en février a donné du repos à la plante. La vigne a poussé normalement grâce aux températures clémentes du printemps entraînant une belle sortie d’inflorescence sur l’ensemble des parcelles. Mais les fréquentes pluies du printemps et du début de l’été associées à des températures élevées par rapport aux normales saisonnières, ont provoqué une forte pression de la vigne avec le risque de développement du mildiou. N’utilisant que des produits de contact (principalement le cuivre et le souffre), les vignobles en bio et biodynamie peuvent être particulièrement sensibles au développement de ce champignon.  Au Château Doyac, Max de Pourtalès, son épouse Astrid et leur fille Clémence ont du redoubler de vigilance. Plusieurs passages dans les vignes avant chaque épisode pluvieux, un effeuillage rigoureux devant les grappes de raisins pour faciliter le séchage, les travaux sur les sols, ont permis de stabiliser la situation. Pour la famille de Pourtalès, les effets bénéfiques de la conversion en biodynamie ont été démontrés, le vignoble s’adapte progressivement, il retrouve son équilibre, s’auto-immunise et développe ses propres défenses. L’arrivée de la canicule a mis un terme à la crainte du mildiou.

Plus d’investissement en temps et en énergie mais plus de satisfaction

 Si cette année, en raison des conditions du printemps et de  la forte pression du midiou, l’utilisation du souffre et du cuivre a été légèrement supérieure à l’an passé, elle est restée dans les normes Demeter autorisées (4kg/ha). Les nombreux passages de 501 (silice de corne), complétés par la pulvérisation de tisanes ont  été efficaces pour la protection du vignoble.

Une très belle véraison et des vendanges prometteuses

 Le très bel été ensoleillé et chaud a permis une excellente véraison. En parcourant son vignoble, Max de Pourtalès constate avec plaisir que la qualité est bien au rendez-vous. Bien que les rendements s’annoncent un peu plus faibles (10% en moins), la famille de Pourtalès est convaincue d’avoir fait le bon choix et est  optimiste pour ces premières vendanges certifiées bio (certification en biodynamie Demeter prévue pour 2019). Les peaux sont épaisses, les dégustations des raisins sont prometteuses. La récolte devrait débuter le 24 septembre pour attendre une parfaite maturation phénolique.

A suivre …

 

 

 

 

Novateur en Médoc: l’agroforesterie au service du vignoble au château Anthonic Moulis-en-Médoc

Novateur en Médoc : l’agroforesterie au service du vignoble au château Anthonic

En conversion bio depuis 2016, le château Anthonic à Moulis en Médoc met parallèlement en place des infrastructures agro-écologiques inspirées de l’agroforesterie.

Planter des arbres dans le vignoble, « la viticulture dans les règles de l’arbre »[i]

Depuis leur arrivée en 1993 à la tête du château Anthonic, Jean-Baptiste Cordonnier et son épouse Nathalie, en amoureux de la nature, construisent pas à pas une dynamique (détails ci-dessous) en faveur du respect de l’environnement et de la biodiversité dans leurs vignes. Après le passage du vignoble en conduite biologique en 2016, ils poursuivent leur démarche environnementale en choisissant l’agroforesterie qui leur apparaît comme une solution d’avenir, une piste sérieuse face aux problèmes de changement climatique et de maladies de la vigne.

« L’agroforesterie désigne les pratiques, nouvelles ou historiques, associant arbres, cultures et/ou animaux sur une même parcelle agricole »[ii]. Concrètement, il s’agit ici d’appliquer ces pratiques à la viticulture. Planter des arbres au milieu des vignes ne présente pas uniquement de l’intérêt pour l’agrément du paysage, la hausse de la qualité de l’air et la biodiversité. Ces plantations ont un impact sur l’environnement à plusieurs égards :

Pour le sol, l’arbre est fertile et nourricier. La décomposition de ses feuilles et de ses racines fines apporte de la fertilité au sol qui devient plus aéré et structuré, tandis que ces apports de carbone et d’azote stimulent la vie microbienne.

Face au climat, l’arbre agit en régulateur. Il atténue pour les vignes qui l’entourent les excès climatiques dus aux vents, à l’insolation, aux précipitations, aux gelées ou à la grêle. Il prévient également l’assèchement, le ruissellement ou l’érosion des sols tout en servant d’abri aux animaux et aux autres plantes.

L’arbre agit favorablement sur la biodiversité : la taille en trogne, nécessaire pour que les arbres n’envahissent pas trop la vigne, est une véritable auberge écologique pour les insectes, oiseaux et petits mammifères.

L’arbre contribue indirectement à la lutte contre certaines maladies de la vigne. En effet, en offrant aux chauves-souris des repères, il leur permet d’agrandir leur champ d’action. Or la chauve-souris se nourrit notamment des papillons (tordeuse de la grappe) ravageurs des vignes, ce qui en fait une « alliée anti-pesticide »[iii].

La mise en place des principes de l’agroforesterie au château Anthonic que montre en aperçu le schéma ci-dessous est le résultat d’une étude précise qui, tenant compte de l’historique de chaque parcelle, a préconisé tantôt la plantation de haies, tantôt la plantation d’arbres alignés ou en îlots, parfois encore la protection d’un espace pour favoriser la régénérescence de nouveaux chênes par exemple, ou la protection des fossés et enfin, à certains endroits, la création de mares pour favoriser la biodiversité en accueillant de nouvelles espèces végétales et animales.


[i] Expression qui paraphrase celle qu’utilise l’Association française d’agroforesterie dans son site (www.agroforesterie.fr) , où il est question de « l’agriculture dans les règles de l’arbre ».
[ii] Cf. www.agroforesterie.fr le site de l’Association française d’agroforesterie.
[iii] Voir sur ce sujet l’article de Xavier Sota dans le Sud-Ouest du 17 avril 2018.

La démarche environnementale du château Anthonic étape par étape

  • Depuis 2011 la plantation de haies entre les parcelles du vignoble favorise la biodiversité, en créant des couloirs dans lesquels la faune peut circuler, permettant ainsi un passage ininterrompu entre les espaces boisés. Pas moins de dix-huit espèces (aubépine, noisetier commun, néflier, saule vannier, prunier myrobolan, pommier sauvage, charme commun, érable champêtre, chêne pédonculé, cognassier d’Angers, poirier sauvage, orme champêtre, chêne vert, filaire à feuille large, fusain d’Europe, troène des bois, prunellier) sont plantées autour du vignoble et en bordure des fossés pour contribuer à l’amélioration du paysage, créer une zone tampon et permettre la stabilisation des bords des fossés. L’objectif est de laisser grandir ces essences plantées environ tous les 10 à 20 mètres dans les haies pour former de « grands arbres ».
  • En 2014, obtention de la certification environnementale. Il s’agit d’une certification encadrée par l’Etat de niveau 2/3 pour identifier les exploitations engagées dans des démarches particulièrement respectueuses de l’environnement. Elle concerne la thématique biodiversité, stratégie phytosanitaire, gestion de la fertilisation et gestion de la ressource en eau.
  • Depuis 2016 le vignoble est en culture biologique avec une certification prévue pour 2019. Pour Nathalie et Jean-Baptiste Cordonnier, ce choix de culture est une question de bon sens, l’objectif étant de privilégier la vie des sols, la pérennité des espèces animales et végétales en utilisant des matières premières d’origine naturelle et favoriser ainsi l’écosystème naturel. Des plantes telles que l’ortie, la prèle, la consoude sous forme de purin, tisane et décoction seront utilisées prochainement pour les traitements.
  • Depuis 2017 mise en place de la confusion sexuelle. Cette technique qui permet de limiter les accouplements des papillons et par conséquent les œufs et les dégâts occasionnés par les chenilles a fait les preuves de son efficacité et s’inscrit dans une démarche de respect de l’environnement.
  • Depuis 2017 semis de mélanges d’engrais vert pour améliorer la portance des sols face au passage des tracteurs et assurer le maintien de leur porosité et de leur structure. Les racines des plantes hébergent, nourrissent et fournissent quantité de micro-organismes et de minéraux. Les plantes ombragent le sol, le protègent des UV et de la pluie, limitent les excès de températures. En mourant elles restituent carbone et azote..
  • Premières plantations en agroforesterie à l’automne 2018 avec des espèces sélectionnées comme l’érable champêtre, le charme commun, l’orme champêtre, le frêne, le cormier, l’alisier torminal, le chêne vert, le chêne liège ou le poirier sauvage.

Mise en place de l'agroforesterie dans les parcelles autour du château Anthonic

Légende : en vert, les haies ; en jaune, les parcelles en cours d’aménagement agro-forestier ; en orange, les zones spécifiques réservées aux arbres.

L’exemple de la parcelle « Entrée Château ». 12 rangs de vigne seront plantés en 2018 avec, au milieu, un rang de fruitiers en espalier et quelques essences forestières (alisier, frêne, érable). Objectif principal : favoriser les mycorhizes et la pollinisation.

Château Anthonic  33480 MOULIS EN MEDOC
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Millésime 2017-vendanges au château Doyac-Haut-Médoc-vignoble-conversion en biodynamie

Les vendanges commencent au château Doyac

Après les nombreux passages dans le vignoble à inspecter les raisins, à déguster les baies, Max et Astrid de Pourtalès, leur fille Clémence et leur œnologue-conseil, Marco Balsimelli (laboratoire œnologique Eric Boissenot), ont décidé de débuter la récolte ce lundi 18 septembre. Pour Marco, le vignoble est dans un état sanitaire encore parfait et les raisins sont à bonne maturité. Une date qui tient également compte de la forte proportion du merlot (80%) de ce  vignoble d’une superficie de 27 ha situés sur la partie argilo-calcaire de la commune de Saint-Seurin de Cadourne. CP les vendanges débutent au Château Doyac 18 09 2017

 

Millésime 2017-Le point sur le vignoble avec les oenologues d’Oenoconseil

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Vendanges 2017-Les ‘Actu-Matu’ au 15 septembre.Une partie des merlots est déjà en cuve pour l’ensemble des appellations médocaines. De jeunes vignes pour la plupart, mais aussi certaines parcelles dont l’évolution de la maturité (notamment phénolique et gustative) ne permettait plus d’espérer d’amélioration. Au vignoble, c’est le début des compromis : La météo capricieuse de cette dernière semaine nécessite de nombreuses heures à examiner, déguster, se concerter pour déterminer quelles parcelles peuvent encore évoluer positivement. Un travail minutieux qui nous a permis de délivrer des conseils personnalisés pour chaque propriété et extraire le meilleur de chaque terroir. Lire la suite « Millésime 2017-Le point sur le vignoble avec les oenologues d’Oenoconseil »

Les ‘Actu-Matu’ du millésime 2017 avec les oenologues d’Oenoconseil.

Chaque semaine retrouvez l’actualité sur la maturité du millésime 2017 avec les oenologues Antoine Médeville, Emilien Delalande et Thomas Marquant

Le point sur le vignoble dans les’Actu Matu’ N°5 :Oenoconseil – Point Matu 5 09082017

Actu-Matu N°4: Oenoconseil – Point Matu 4 09012017

Actu-Matu N°3: Oenoconseil – Point Matu 3 08242017

Actu-Matu N°2: Oenoconseil – Point Matu 2 17082017

Actu-Matu N°1: Oenoconseil – Point Matu 08082017

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